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Pour les litiges d'ordre fiscal le tribunal administratif est compétent en matière d'impôts direct

05-02-2013
18.000 affaires fiscales sont traitées chaque année dans les tribunaux administratifs. Certains, comme celui de Versailles, sont réputés avoir la dent dure.

Le tribunal administratif est compétent pour tous les litiges entre les particuliers et l'administration : recours pour excès de pouvoir contre une décision de l'administration, responsabilité,...

Pour les litiges d'ordre fiscal, le tribunal administratif est compétent en matière d'impôts directs (ex. : impôt sur le revenu) et de taxes sur le chiffre d'affaires ou de taxes assimilées. Le tribunal de grande instance est, quant à lui, compétent en matière de droits d'enregistrement, d'impôt de solidarité sur la fortune, de taxe de publicité foncière, de droits de timbre, de contributions indirectes et de taxes assimilées à ces droits, taxes ou contributions.

Territorialement, le tribunal administratif compétent est celui dont dépend le lieu d’imposition de la cotisation contestée.

Les tribunaux administratifs sont, en premier ressort, juges de droit commun du contentieux administratif. Ils sont compétents pour statuer sur les litiges relevant de la juridiction administrative, sauf dans le cas où la loi attribue cette compétence soit au Conseil d’Etat soit à une juridiction administrative spécialisée.

Pour le contentieux relatif aux demandes en décharge ou en réduction de leurs impositions par les contribuables, les tribunaux administratifs sont ainsi juges de droit commun des litiges qui relèvent de la compétence de la juridiction administrative en matière fiscale.

Ils connaissent donc des recours des contribuables contre les décisions de rejet prises par l’administration sur les réclamations contentieuses.

Instituées dans les départements métropolitains et d’outre-mer, ces juridictions ont succédé en 1953 aux anciens conseils de préfecture créés sous l’an VIII par Bonaparte.

Sont devenues depuis cette date juridictions administratives de droit commun, à l’effet de désencombrer le Conseil d’État. • Procédure codifiée par le Code de justice administrative. • Implantation territoriale : 42 tribunaux administratifs, dont 31 en France métropolitaine. Ressort variant de 1 à 5 départements. Siège au chef-lieu d’un département.

Qui peut saisir le Tribunal administratif ?

Il peut être saisi soit par l’administration, soit par le contribuable si la décision de l’administration ne lui a pas donné entièrement satisfaction.

Les voies de recours contre la décision du Tribunal administratif.

Par le contribuable, par voie d’assignation :

si la décision de l’administration ne lui a pas donné entièrement satisfaction, dans un délai de 2 mois à partir de la réception de cette décision.
si l’administration n’a pas répondu dans un délai de 6 mois suivant la date de présentation de la réclamation, le contribuable peut saisir le tribunal, et ce, jusqu’à l’expiration des 2 mois suivant la notification de la décision de l’administration si elle intervient.

Par l’administration par un mémoire signifié au réclamant avec assignation.

L’appel n’a, en principe, pas d’effet suspensif, c’est-à-dire que la décision du Tribunal administratif doit être exécutée même si elle est contestée.
Comme le Tribunal administratif, la Cour Administrative d’appel peut transmettre le dossier au Conseil d’État pour avis.
Enfin, l’arrêt rendu par la Cour Administrative d’appel peut, dans certains cas, être déféré au Conseil d’État par voie de recours en cassation, après un procédure préalable d’admission.

Les tribunaux de l’ordre judiciaire sont compétents en matière de droits d’enregistrement, de taxe de publicité foncière, d’impôt de solidarité sur la fortune et de droit de timbre et taxes assimilées (ex:vignette constatant le paiement d’une taxe).

Le tribunal de grande instance est le seul compétent pour connaître ces matières, en premier recours.
Le tribunal compétent est celui :dont dépend la recette des impôts chargée du recouvrement ; ou celui dont dépend la situation du bien si la contestation porte sur la valeur de ce bien.

Le recours en cassation est toujours possible selon les règles générales qui gouvernent cette voie de droit.

Quel est le coût de la procédure ?

Toute personne qui saisit le tribunal administratif doit s'acquitter d'une contribution de 35 €, à l'exception des personnes qui bénéficient de l'aide juridictionnelle, des contentieux relatifs à l'entrée, au séjour et à l'éloignement des étrangers et des référés "liberté" (art. L. 521-2 du code de justice administrative). A défaut de son paiement, la requête sera déclarée irrecevable.

Quelles sont les modalités de paiement ?

Vous devez acheter 35 € de timbres fiscaux et les coller sur la requête par laquelle vous saisissez le tribunal administratif. Si vous êtes représenté par un avocat, c’est à lui de s’en charger.

Par ailleurs, une procédure peut être à l’origine de certains frais :

les dépens : ce sont les frais engagés pour mener d’éventuelles actions nécessaires à l’instruction (par exemple les honoraires de l’expert auquel une expertise a été demandée) ;
les honoraires d’avocat.

Devant le tribunal administratif, le recours à un avocat est obligatoire notamment lorsque la requête a pour objet la condamnation de l’État ou de l’un de ses établissements publics au versement de dommages et intérêts (cf. articles R. 431-2 du code de justice administrative et suivants). Dans les autres cas, le recours à un avocat est facultatif.

Si vos revenus sont faibles, vous pouvez demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle, qui permettra la prise en charge par l’État de tout ou partie des frais d’avocat. Vous pouvez en faire la demande auprès du bureau d’aide juridictionnelle du tribunal de grande instance.

Lorsque vous avez dû engager des frais, notamment des frais d’avocat, à cause du recours, vous pouvez demander au tribunal administratif de condamner votre adversaire à vous les rembourser, en chiffrant votre demande.

Liste de juridiction administrative de droit commun, dont le ressort comprend un nombre variable de départements, et qui rend des jugements normalement susceptibles d’appel devant la cour administrative d’appel dont il relève.

AMIENS     80011     14 rue Lemerchier     03 22 33 61 70     03 22 33 61 71
BASSE-TERRE     97109     Quartier d’0rléans Allée Maurice Michaux     05 90 81 45 38     05 90 81 96 70
BASTIA     20407     Villa Montepiano     04 95 32 88 66     04 95 32 38 55
BESANCON     25044     30 rue Charles Nodier     03 81 82 60 00     03 81 82 60 01
BORDEAUX     33063     9 rue Tastet     05 56 99 38 00     05 56 24 39 03
CAEN     14050     3 rue Arthur Le Duc     02 31 70 72 72     02 31 52 42 17
CAYENNE     97305     7 rue Schoelcher     05 94 25 49 70     05 94 25 49 71
CERGY PONTOISE     95027     2-4 Boulevard de l’Hautil     01 30 17 34 00     01 30 17 34 59
CLERMONT FERRAND     63033     6 cours Sablon     04 73 14 61 00     04 73 14 61 22
FORT-DE-FRANCE     97264     Croix de Bellevue     05 96 71 66 67     05 96 63 10 08
GRENOBLE     38022     2 place de Verdun     04 76 42 90 00     04 76 42 22 69
LILLE     59014     143 rue Jacquemars Giélée     03 20 63 13 00     03 20 63 13 47
LIMOGES     87000     1 cours Vergniaud     05 55 33 91 55     05 55 33 91 60
LYON     69003     184 rue Duguesclin     04 78 14 10 10     04 78 14 10 65
DIJON     21016     22 rue d’Assas     03 80 73 91 00     03 80 73 39 89
MARSEILLE     13281     22/24 rue Breteuil     04 91 13 48 13     04 91 81 13 87
MATA-UTU     98600          
MELUN     77008     43 rue du Général de Gaulle     01 60 56 66 30     01 60 56 66 10
MONTPELLIER     34063     6 rue Pitot     04 67 5481 00     04 67 54 74 10
MONTREUIL     93100     7 rue Catherine Puig     01 49 20 20 00     01 49 20 20 99
NANCY     54036     5 place de la Carrière     03 83 17 43 43     03 83 17 43 50
NANTES     44041     6 allée de lIle Gloriette     02 40 99 46 00     02 40 99 46 58
NICE     06359     33 boulevard Franck Pilatte     04 92 04 13 13     04 93 55 78 31
NÎMES     30941     16 avenue Feuchères     04 66 27 37 00     04 66 36 27 86
CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE     51036     25 rue du Lycée     03 26 66 86 87     03 26 21 01 87
NOUMEA     98851     85 avenue du Général de Gaulle     00 687 25 06 30     00 687 25 06 31
ORLEANS     45057     28 rue de la Bretonnerie     02 38 77 59 00     02 38 53 85 16
PAPEETE     98712     42 avenue Pouvanaa a Oopa     00 689 50 90 25     00 689 45 17 24
PARIS     75181     7 rue de Jouy Hôtel d’Aumont     01 44 59 44 00     01 44 59 46 46
PAU     64010     Cours Lyautey Villa Noulibos     05 59 84 94 40     05 59 02 49 93
POITIERS     86020     15 rue Blossac     05 49 60 79 19     05 49 60 68 09
RENNES     35000     3 contour de la Motte     02 23 21 28 28     02 99 63 56 84
ROUEN     76037     53 avenue Gustave Flaubert     02 32 08 12 70     02 32 08 12 71
SAINT martin     97019     Quartier d’Orléans Allée Maurice Michaux     05 90 81 45 38     05 90 81 96 70
SAINT-DENIS DE LA REUNION     97400     27 rue Félix Guyon     0262 92 43 60     0262 92 43 62
MAMOUDZOU     97600     Les Hauts du Jardin du Collège     0269 61 18 56     0269 61 18 62
SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON     97500     Place du Lieutenant colonel Pigeaud     05 08 41 10 08     05 08 41 47 38
 



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