28-12-2012
Quels placements privilégier en 2013 ?
Olivier Grenon-Andrieu , PDG Equance
"Compte tenu de la guerre déclarée aux niches fiscales par les pouvoirs
publics, choisir un produit pour sa fiscalité… est, aujourd’hui, un pari
risqué. Le contexte invite l’épargnant à se pencher davantage sur la
qualité intrinsèque des produits.Privilégier les obligations
d’entreprises high yield aux marchés actions…
Si les marchés d’actions se sont redressés depuis le début du mois de
décembre, les moins-values des dernières années n’ont toujours pas été
compensées…
Il parait donc difficile, pour un gestionnaire de patrimoine, de
proposer à un client averse au risque, cette solution d’épargne.
En revanche, les obligations high yield (à haut rendement),
convertibles, dettes émergentes, vont continuer à animer le marché. Tout
en restant attentifs, il faut rester investis sur ce type
d’instruments, en direct ou via des fonds dits « réactifs », desquels il
est possible de sortir très rapidement."
Faut-il toujours investir dans l'assurance-vie ?
Olivier Grenon-Andrieu, PDG Equance
"Conserver un intérêt pour l’assurance vie en UC, avec versements
programmés. Concernant l’assurance vie, 80% de l’épargne investie l’est
sur des actifs en euros. On peut, d’ores et déjà, imaginer que
l’enveloppe fiscale de l’assurance vie sera modifiée en 2013, mais plus
dans sa durée de détention que dans sa fiscalité.
Malgré les faibles performances 2012 des actifs en euros - qui
s’annoncent autour de 2,70% - ces derniers restent un bon produit de
préservation et de sécurisation de son capital.
Par ailleurs, l’assurance vie reste le meilleur instrument
d’optimisation fiscale pour générer du revenu, voire du revenu immédiat.
Rappelons qu’après 8 ans de détention, si l’on tient compte de
l’abattement de 9.200 € pour un couple, le taux d’imposition se situe
aux environs de 20% (prélèvement sociaux inclus) ; une fiscalité qui
n’est pas encore dissuasive...
Investir sur des contrats en unités de compte avec des versements
réguliers et programmés pour « lisser» les cours de marché, permet une
politique plus agressive en terme d’allocation d’actifs, tout en
limitant le risque qui existe sur les marchés. "
Quelques instruments d’optimisation fiscale subsistent dans l’immobilier ?
Olivier Grenon-Andrieu, PDG Equance
"Quelques instruments d’optimisation fiscale subsistent dans
l’immobilier : le Girardin, le Malraux, l’investissement dans Les
Monuments Historiques, et, prochainement, le Duflot… Outre le Duflot qui
ne parait pas intéressant, les trois premiers dispositifs restent des
placements relativement confidentiels et ne concernent pas tous les
épargnants… Le Girardin (investissement Outre-Mer) semble être
l’instrument le plus adapté et le plus lisible. Ainsi, acheter de
l’immobilier Outre-Mer, dans le but de le louer au titre de la résidence
principale du locataire, reste une opération attractive. La réduction
d’impôt pour l’investisseur dans ce cas-là est, aujourd’hui, de 45% au
maximum en fonction de la date de dépôt du permis de construire et du
secteur libre ou intermédiaire, ce dernier étant le seul éligible depuis
la Loi de Finances 2011.
Par ailleurs, hors niche fiscale, les propriétaires ont toujours la
possibilité de bénéficier du régime du déficit foncier, statut qui
permet de gommer les revenus avec des reports des déficits sur dix ans.
Cette solution nous paraît toutefois moins intéressante qu’une opération
Girardin."
Quels investissements à privilégier dans l'immobilier ?
Olivier Grenon-Andrieu, PDG Equance
"Concernant l’immobilier de rendement, deux instruments sont à privilégier.
La location meublée, tout d’abord, professionnelle et
non-professionnelle, avec des rendements garantis par un bail
commercial. Les rendements espérés actuellement évoluent entre 4% et
4,5%.Les différences de présentation des baux, dans ce domaine,
nécessitent une lecture extrêmement professionnelle des conditions
d’éligibilité du bail. A ne pas oublier, dans le cadre de la location
meublée : la possibilité d’acquérir des biens sur le marché secondaire,
solution permettant d’obtenir immédiatement des recettes d’un bien déjà
en exploitation. Bien entendu, la qualité de la signature de
l’exploitant est l’élément déterminant dans le choix de la résidence.
Investissements en EHPAD, en résidences étudiantes, de loisir ou
affaires, le choix est large...
L’immobilier d’entreprises reste une valeur sûre au travers des SCPI de
rendements (Sociétés Civiles de Placement Immobilier)."
Le démembrement de propriété est-il toujours attractif ?
Olivier Grenon-Andrieu, PDG Equance
"Il reste également des opportunités dans le domaine du démembrement de
propriété, même si ce dernier a perdu de son attrait dans la Loi de
Finances pour 2012. Cet outil nécessite cependant d’avoir du revenu
foncier ou une capacité d’épargne importante pour financer une
nue-propriété, et n’est donc pas adapté à tous les patrimoines.
Enfin, il faut regarder attentivement le viager et, notamment, les
premiers fonds sur le viager sous forme de valeurs mobilières. En
mutualisant les achats en viager, ce type de fonds réduit le risque de
longévité mnhérent au viager en direct. Ces instruments correspondent à
un vrai besoin de financement de la retraite et se développent en lien
avec les problèmes liés au financement des maisons de retraite."
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