Accueil > Actualité > Actualité juridique > La prestation compensatoire fixée sous forme de rente peut être révisée,suspendue ou supprimée

La prestation compensatoire fixée sous forme de rente peut être révisée,suspendue ou supprimée

06-05-2012

Un jugement de divorce a condamné un ex-époux à verser à son ex-épouse une prestation compensatoire sous forme d’un capital et d’une rente viagère.

Un premier jugement ayant réduit le montant de la rente allouée, l’intéressé en a demandé la suppression.

Cependant, sa demande a été rejetée par la cour d’appel de Caen. En effet, l’ex-mari invoquait la dissimulation par son ex-compagne de ses revenus lors de la précédente instance modificative.

Or, comme l’indique la Cour de cassation, seuls les changements importants survenus dans les ressources ou les besoins des parties depuis la dernière décision pouvaient justifier une nouvelle demande.

La prestation compensatoire fixée sous forme de rente peut être révisée, suspendue ou supprimée en cas de changement important dans les ressources ou les besoins de l’une ou l’autre des parties. Tel n’est pas le cas lorsque l’époux créancier dissimule une partie de ses revenus, ce que rappelle parfaitement la première chambre civile dans un arrêt du 4 novembre 2010.

La première chambre civile affirme de nouveau la distinction entre recours en révision et action en révision de la prestation compensatoire.

Un tel recours est ouvert dans quatre cas limitativement  à savoir « s’il se révèle, après le jugement, que la décision a été surprise par la fraude de la partie au profit de laquelle elle a été rendue », « si, depuis le jugement, il a été recouvré des pièces décisives qui avaient été retenues par le fait d’une autre partie », « s’il a été jugé sur des pièces reconnues ou judiciairement déclarées fausses depuis le jugement » ou « s’il a été jugé sur des attestations, témoignages ou serments judiciairement déclarés faux depuis le jugement ».

Ainsi, la Haute Cours a admis le recours en révision fondé sur une fausse déclaration de chômage.

En revanche, la demande de révision d’une prestation compensatoire n’est recevable qu’en présence d’un changement important survenu dans les ressources ou les besoins des parties postérieurement à la décision qui a fixé le principe et le montant de la prestation. La fraude de la créancière n’étant pas un « changement important » au sens de ce texte, la demande de l’ex-époux n’avait aucune chance d’aboutir.

Arret N° 983 Cour de Cassation 09-14.712 du 4 Novembre 2010

 




Soyez le premier à commenter cet article
Merci de vous connecter afin de rédiger un commentaire :
Nom d'utilisateur : Mot de passe :
Mot de passe oublié ? Se souvenir de moi
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent laisser un commentaire.
Vous n'êtes pas encore membres ? enregistrez vous
 
< Précédent   Suivant >

Articles les plus lus