09-10-2011
Le troisième trimestre de cette année a été le pire depuis le quatrième trimestre 2008 pour le actions et l'un des meilleurs pour les obligations.
Dans les deux cas, ces classes d 'actifs ont enregistré leur plus grand écart depuis 2008 , une chute libre des cours pour les actions en Août , une chute libre des taux en Août pour les Bons du Trésor US. Malgrè le coup d'éclat médiatique provoqué par la dégradation de la note US en Août justement, il serait totalement faux de penser que les investisseurs ont fait chuter les Bourses par crainte d'une explosion du système financier.
Il serait totalement impossible d'expliquer leur appetit de se réfugier sur les taux à long terme US qui ont atteint des niveaux historiquement bas par la crainte d'une faillite du système financier ...S'ils avaient eu une telle crainte, ils auraient fait exactement l'inverse et les taux auraient fortement grimpé !
Plutôt que d'attribuer uniquement la morosité actuelle des marchés à une peur uniquement des risques sur les dettes souveraines qui font tant débats, il serait tant de comprendre que les marchés ont compris que la croissance des marchés émergeants n'est plus du tout acquise.
L'indice manufacturier ISM de 3 des 4 BRIC a plongé en Août sous les 50 indiquant nettement les risques d'une contraction de la conjoncture.
Comme les pays émergeants ont depuis plus d'un an régulièrement augmenté leurs taux d'intérêt pour combattre les tensions inflationnistes, ce ralentissement ne devrait pas être une surprise donc mais les investisseurs craignent qu'il ne soit plus durable que prévu....
La baisse des prix des matières premières est aussi lièe à la baisse anticipée de la demande de la Chine .
Des deux côtés du monde, le monde nouveau et ancien, le ralentissement de l'économie est donc un souci .
En Europe, les difficultés des Européens à s'entendre pourraient causer des difficultés plus importantes à moyen terme.
La reprise durable du marché des actions est donc doublement compromise à court terme.
Il faudrait d'une part que les politiques européens et les américains soient enfin lucides et énergiques pour mettre fin aux craintes des marchés financiers et mettent fin aux discours et aux plans sans effets , d'autre part que les craintes d'un fort ralentissement en Chine soit totalement écartées.
A noter par exemple, l'indice index de la bourse de Honk Kong a perdu plus de 20% en Août...
Une chute brutale de la croissance dans les pays émergeants plongerait rapidement l'Occident en récession.
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