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Chefs d’entreprise

Les différents types de financement de l'entrepreneur


Cette préparation rigoureuse du business plan devra être accompagnée de démarches sociales et économiques : parrainage des chambres de commerce, lettre d'accompagnement d'un acteur économique local, obtention d'un label, constitution d'un pool bancaire et demande de garanties institutionnelles, réalisation d'une étude de marché, de sondages, rassemblement des curriculum vitae des personnes associées au projet, leurs moyens financiers...

Le financement correct du projet d'entreprise est une condition essentielle de son succès. Elle nécessite une bonne connaissance des différentes possibilités qui sont ouvertes au créateur d'entreprise. D'une manière générale, on distingue quatre sources de financements :

Le financement personnel : ce sont les capitaux propres de l'entrepreneur et les crédits à moyen ou long terme qu'il souscrit à titre privé en donnant un bien personnel en garantie. D'une manière générale, il est bon que le créateur finance à titre personnel certains postes tels que les frais d'établissement, les besoins en fonds de roulement, et les investissements incorporels autres que les fonds de commerce, car les banques les écartent systématiquement.

Le financement public : ce sont les aides ou subventions au créateur provenant de l'Etat, des collectivités locales et des fondations. Il est nécessaire de se renseigner auprès d'organismes tels que l'ANVAR, la COFACE, les conseils régionaux et départementaux, des mairies (pour les zones franches), les jeunes chambres économiques... Souvent très longs à obtenir et inadaptés aux besoins, ces financements sont un piège pour bon nombre d'entrepreneurs.

Le financement privé : ce type d'aide nous semble de loin être le plus adapté aux projets d'entreprise. Il prend soit la forme du capital risque (prise de participation minoritaire pendant une durée déterminée par un organisme spécialisé), soit la forme de l'investissement pur (ouverture du capital à un investisseur privé tel qu'une personne physique, un chef d'entreprise, un épargnant, un associé, un fournisseur, un client, un business angel). Le capital risque étant réservé à certaines catégories d'activités bien spécifiques, c'est l'investissement pur qui répond le mieux à la majorité des besoins financiers des créateurs d'entreprise. L'État encourage d'ailleurs ce type d'investissement : il permet aux personnes physiques qui ont souscrit en numéraire au capital d'une société qui se retrouve en cessation de paiement dans les cinq ans suivant sa constitution, de déduire fiscalement jusqu'à 15.000 euros de leur revenu net global. Cette limite de 15.000 euros est doublée pour les personnes mariées soumises à une imposition commune.

Le crédit bail : il ne s'agit là plus réellement d'une aide, mais d'une technique qui permet de faire financer jusqu'à 100% d'un bien professionnel. Le crédit bail peut concerner des biens très divers tels que l'immobilier, les véhicules, les équipements de bureau, les machines, le matériel informatique... Juridiquement, le crédit bail est une location assortie de la possibilité de devenir propriétaire du bien loué au bout d'un certain nombre d'années moyennant un prix fixé à l'avance prenant en compte somme ou partie des loyers déjà versés. Comptablement, le crédit bail est intéressant car il ne figure pas au passif des entreprises. Mais il demeure plus cher que le crédit classique.




 

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