Quand on regarde les chiffres, force nous est de constater que le nombre d'actionnaires ne se développe pas bien en France. Ensuite, la part des Français dans la capitalisation des grandes sociétés de notre économie a tendance à diminuer.
Avons -nous tous horreur de la bourse ? En réalité, la Bourse fait toujours peur, et les Français continuent de la bouder. Comme un double mouvement d'attraction et de répulsion. Répulsion quand les stock options de Philippe Jaffré, ex-PDG du géant pétrolier Elf Aquitaine, ou Noel Forgeard ex-PDG du Groupe EADS, sont révélées. Rejet quand la Bourse fait crever le plafond à l'action Michelin au moment où le patron-de-père-en-fils de l'entreprise annonce 7 500 suppressions d'emplois. Mais aussi, séduction quand des entreprises sont privatisées, multipliant les occasions de devenir actionnaire. Dernier en date, Natexis a connu un vrai succés lors de sa mise sur le marché. Certains se prennent à rêver des États-Unis, où près de 50 % des adultes majeurs bénéficient de plus-values d'actions. Seulement voilà : en France, ils ne sont que 15 %. À peine un ménage sur huit. Un chiffre qui ne décolle pas. Et le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, baromètre de l'évolution des actions françaises, a beau battre record sur record, passer la barre mythique des 5700 points, faisant grimper la capitalisation boursière , rien ne semble y faire.
La Bourse de Paris a atteint mercredi son plus haut niveau de clôture depuis cinq ans et demi, portée par une tendance haussière et des rumeurs de rachats, tandis que quatre Bourses européennes battaient leur record dans la foulée de l'indice Dow Jones .
Les Bourses de Bruxelles, Madrid, Zürich et Milan ont toutes battu des records .
Les principaux indices européens ont affiché, durant la séance du mardi 6 février, de nouveau leurs niveaux les plus hauts en six ans, soutenus par la fermeté du dollar, ainsi que par la progression des marchés asiatiques. La tendance reste par ailleurs soutenue par la solidité de l'économie américaine, dont la croissance se poursuit sans créer d'inflation .
Les analystes soulignent, par ailleurs, la bonne tenue des résultats d'entreprises et l'apport des opérations de fusion -acquisition.
Le nombre de comptes titres ouverts chez les courtiers en ligne comme Boursorama, le leader avec 31 % de parts de marché, Cortal Consors (BNP Paribas) ou Fortuneo/Symphonis, ont atteint en août dernier 701.913 unités, selon l'Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL). Pour la première fois depuis janvier 2001, le nombre d'ordres passés chaque mois a plusieurs fois dépassé le million. Un signe enfin encourageant pour le marché, qui voit dans le développement du haut débit, la reprise du marché boursier et le taux d'usage des services boursiers en ligne d'importants réservoirs de croissance. Actuellement, selon TNS Sofres, il existerait 6,7 millions d'actionnaires individuels en France, dont 10 % gèrent leur compte titre en ligne, des chiffres à suivre et à confirmer dans les mois qui suivent.
Les années 2000 avaient attiré quelques nouveaux investisseurs mais l'éclatement de la bulle internet est encore dans tous les esprits.
Alors si la bourse n'attire pas vraiment les Français en période haussière, qu'en sera - t - il dans les années de vache maigre?
|
Soyez le premier à commenter cet article